La châsse en détails.

Peu de personnes ont l’occasion de voir des détails de la châsse et d’apprendre à son sujet quelques détails. En voici l’opportunité.

Commencée vers 1160, la châsse garde de cette époque des émaux champlevés et divers ornements ciselés, puis des figures en relief : le Christ, la Vierge, un Ange, Aaron et un évangéliste courbé sur son écritoire.
Dégradée, peut-être dans un incendie, elle fut restaurée une première fois aux environs de 1275 dans le style et à la manière propre des ateliers de l’Entre-Sambre-et-Meuse.
L’orfèvre est inconnu. La châsse a, sans doute, été réalisée en trois étapes : 1160, 1251 et 1300.

A la base, la châsse a été confectionnée en chêne. Les métaux utilisés ensuite sont du cuivre, du laiton et de l’émail.
La technique employée : coulé, émail, champlevé, doré et ciselé.

Cette châsse relève de l’art roman. Les douze apôtres sont représentés sur les faces. On découvre également notamment trois des quatre vertus théologales sur les versants du toit. On peut y lire, d’un côté, « Fortitudo et Prudentia » (Force et Prudence) et, de l’autre, « Justicia » (Justice).

La tradition rapporte que la châsse aurait contenu à diverses époques des reliques provenant :
– de la maison de Sainte Anne,
– de la cité de Nazareth,
– du temple de Jérusalem,
– du lieux où les anges apparurent aux bergers lors de la naissance du Christ,
– de la pierre sur laquelle dormaient les apôtres lors de la prière du Seigneur,
– du lieu où se cachèrent les apôtres lors de la passion du Sauveur,
– du lieu où les apôtres dictèrent le symbole de notre foi,
– du Mont Thabor,
– du Mont des Oliviers,
– du tombeau de Saint-Joseph,
– du tombeau des Saints innocents,
– d’un os de Saint-Blaise,
– de la pierre sur laquelle dormait Saint-François,
– du crâne d’une Vierge Martyre, compagne de Saint-Ursule.

Photographies YRTEDiffusion.

La châsse, vue d’ensemble, face « JUSTICIA ».
Ornements – émaux mosans.
Le Christ, figure en relief.
La Vierge et l’Enfant, figures en relief.
Evangéliste courbé sur son écritoire
Vertus théologales : Force et Prudence.
Un apôtre représenté sur la face « JUSTICIA ».
La crête est garnie de boules de cristal de roche.
Détail : il semblerait que des pierres serties aient disparu.
La châsse, vue d’ensemble, face « FORTITUDO ». Un travail d’orfèvre vraiment magnifique…

©Texte de Bernard Detry

Objets du culte.

Calices, ciboires et autres trésors de la fabrique d’église.

Par « objet du culte », on entend :
objet lié à l’autel, objet lié à l’Eucharistie, objet lié aux autres sacrements, objet lié à l’ablution à l’aspersion et à l’encensement, objet lié à l’offrande et à la quête, objet lié aux temps de Noël et de Carême, objet lié à la consécration des églises des autels et de la Porte sainte, boîte et coffret pour le rangement des objets liturgiques, objet funéraire, objet lié à la procession, objet de dévotion, objet lié au pèlerinage, objet pour l’éclairage, insigne ecclésiastique.

Phylactère en argent du XIXème siècle (morceau de parchemin portant un passage de l’Ecriture).
Calice en argent. Formes unies. Style Louis XVI par A.C.J. de Bettignies. Fin du XVIIIème siècle. Quatre poinçons : Mons – tête de moine. 1790 . Offert par Mr. le Baron de Freslon. Hauteur : 25,5 cm.
Reliquaire en argent de Saint-Symphorien. A cylindre horizontal sur tige à pied rond. Quatre poinçons de Mons (aigle – 50). Année 1750. Hauteur 27 cm.
Reliquaire montrance de Saint-Symphorien en laiton repoussé et doré. Médaillon oval sur pied rond. Seconde moitié du XVIIIème siècle. Hauteur 42,50 cm.
Calice par G. Durieu de Tournai 1914. Copie d’après modèle ancien d’Hugo d’Oignies. En argent partiellement mielle et doré avec pierreries. Gravures représentant la Vierge à l’Enfant, St-Louis, St-Joseph, Saint avec initiales AMDG (probablement St-Ignace-de-Loyola), St-évêque avec brebis, Saint portant un livre, St-martyr, St-Benoît, St-moine tenant des chaînes, St-Grégoire. Sur le pied, les personnages de la Cène sous des arcades. Sur la coupe inscription : Leroy Hector 1888 – Ordination 1914 Tournai.
Calice néo-gothique, moitié du XIXème siècle. Métal argenté. Coupe en argent doré et cabochons. Don du curé Hénau (1855-1867). Hauteur : 21 cm.
Ciboire à couronne en argent. Style Louis XV. Epis et raisins sur la fausse-coupe. Poinçons : Mons – P – couronne – 62. 1762. Hauteur : 34 cm.
Encensoir argenté du milieu du XIXème siècle
Ostensoir-soleil en argent et cuivre doré. Paraît être du début de l’Empire. La gloire à tête d’angelots. Epis, raisins et angelots soutenant la couronne. Poinçons : Mons – G – couronne – 92. 1792.

©Texte de Bernard Detry

Musiques célestes.

La présente rubrique ambitionne de vous faire découvrir l’orgue et les cloches de l’église. Cet instrument d’un âge respectable (daté de 1763) et ces vieilles dames (installation en 1708) ont également une histoire intéressante. En voici l’essentiel.

I. L’orgue.

Construit en 1763 par Armand Joseph LION (1720-1805), facteur d’orgues installé à Mons, il fut restauré de 1984 à 1986 dans le plus grand respect de son esthétique et de sa technique d’origine. Il s’agit en réalité d’un orgue dit positif (cf.schéma ci-dessous) de type classique.
Il est sans conteste un des plus intéressants de la région montoise. Il mériterait assurément l’organisation de concerts au sein de l’église.

L’instrument se compose (cf. infra schéma) :
– du Grand Orgue,
– de la console (nouvelle),
– du clavier,
– du pédalier,
– de la tuyauterie en étain (d’origine),
– du buffet (original) entièrement en chêne,
– de la soufflerie (neuve) située dans le soubassement,
– du sommier (original),
– de la transmission mécanique (neuve).

II. Les cloches.

Bien que la construction du clocher se situe aux environs de 1450, ce n’est qu’en 1562 que les annales font allusion aux cloches. Leur installation eut lieu en 1708, en souvenir de l’accession de Robert de Choysy, écuyer, à la seigneurie de Saint-Symphorien. 
Il s’agit de trois belles cloches fondues en même temps par Félix SANARD de Tournai :
– ANGELIQUE, placée dans la charpente, au niveau des abat-sons supérieurs : 850 kgs – FA ;
– BEATRIX : 1200 kgs – MI ;
– MARIE-FRANCOISE : 1600 kgs – RE ; félée, elle fut refondue en 1919 par MICHIELS de Tournai et pris le nom MARIE-LOUISE.

En 1919 également, la suspension des trois cloches fut renouvelée (nouvelles roues en orne et coussinets à billes).
En 1933, elles furent électrifiées par M.DELIZEE et par M.Vital DUBOIS. Le glas fut installé à cette occasion.
En 1943, Marie-Louise fut enlevée par les Allemands et remplacée en 1953 par EMMY-MARIE (1800 kgs – DO dièse – fondeur MICHIELS de Tournai). La marainne était Emmy MAIGRET de PRICHES et le parrain l’abbé Jean-Pierre MARCQ (cf rubrique « Images du passé »).

Schéma de l’orgue positif de type classique.
L’orgue restauré.
Faire-part de consécration de EMMY-MARIE – 25 mai 1953.
La jeune EMMY-MARIE.
Renouvellement de la suspension (1919).
Refonte de Marie-Françoise et naissance de Marie-Louise (1919).
Marie-Louise enlevée par les allemands en 1943.

©Texte de Bernard Detry

La Chapelle St Antoine

Bien que située quelques centaines de mètres en dehors du périmètre du territoire de Saint-Symphorien, à savoir à la lisière du bois d’Havré derrière la clairière de la Longue-Roië, il est important de faire découvrir cette chapelle trop ignorée.

L’histoire de la chapelle de Saint-Antoine en Barbefosse nous replonge dans la période des épidémies ayant frappé Mons et ses villages avoisinants au Moyen-Age. Châsses et processions retrouvent ici leur légitimité.

Erigé derrière l’actuel Institut provincial de promotion de la santé (Domaine provincial du Bois d’Havré, rue St-Antoine, 1 – 7021 Havré), à l’Ouest de la bretelle d’autoroute et du château d’Havré, cet ancien oratoire se présente sous la forme d’un petit édifice gothique long de 10 mètres et large de 6,45 mètres blotti dans un creux de terrain planté d’arbres construit entre 1389 et 1409.

La chapelle fut élevée à l’emplacement d’un petit ermitage dédié à Saint-Antoine, après l’épidémie de « mal des Ardents » de 1382. Au Moyen Age, le mal des Ardents, appelé ainsi parce qu’il donnait l’impression d’avoir le ventre dévoré par le feu, s’appelait aussi « feu Saint-Antoine », lequel saint fut invoqué contre les épidémies.

S’il faut en croire un manuscrit de 1598, des chevaliers hennuyers, en route vers Jérusalem en 1352, promirent de se mettre au service des Antonins s’ils échappaient aux Turcs qui les assiégeaient dans l’île de Rhodes. Rentrés sains et saufs, ils reçurent l’autorisation du pape de fonder l’Ordre Militaire et Hospitalier de Saint-Antoine, un ordre plus proche de l’esprit chevaleresque que de l’idéal religieux, et qui n’avait rien à voir avec l’Ordre des Antonins. Les chevaliers de Saint-Antoine souhaitaient s’installer à Mons mais personne n’accepta de les accueillir. En 1362, alors que le Connétable de l’Ordre traversait le bois d’Havré, il découvrit une clairière entourée de ronces. Avec l’appui de Gérard d’Havré, les chevaliers construisirent une petite chapelle flanquée d’une chambrette pour y loger un ermite. L’oratoire abritait un crucifix, une statue de la vierge et celle de Saint-Antoine. Un Montois victime du « mal des Ardents » vint y prier et obtint la guérison. Un charpentier de Gottignies connut là une grâce identique.

Durant l’épidémie du mal des Ardents qui s’abattit sur la région de Mons en 1382 et la peste de 1400, une foule accourut à l’oratoire et y laissa de nombreuses offrandes afin de bâtir une chapelle aux dimensions plus importantes. Le seigneur d’Havré, Gérard d’Enghien, surnommé « le Barbe », et dont le pavillon de chasse se trouvait à proximité, donna son accord pour l’édification d’une chapelle nouvelle et on extraya du sol d’Havré les pierres nécessaires à cette construction. En remerciement à Gérard d’Enghien, on appela la chapelle « Saint-Antoine-en-Barbefosse » (fosse car la chapelle se trouve dans un creux).

« A PESTE, FAME ET BELLO, LIBERA NOS, SANCTE ANTONI » 

De la peste, de la faim et de la guerre, délivre-nous Saint-Antoine. Inscription figurant sur une statue du saint dans la chapelle.

Albert de Bavière, Comte de Hainaut, désira perpétuer le souvenir de la cessation du fléau de 1382. Il institua à cette époque dans le comté l’Ordre des Chevaliers de Saint-Antoine. Le siège de cet ordre fut établi dans la chapelle qui possédait une nef et un chœur. Les sires d’Antoing, de Ligne, d’Havré et de Longueval furent les premiers membres sous l’autorité d’un grand maître (le premier fut Albert de Bavière et le dernier, en 1700, le Roi d’Espagne). C’était à Barbefosse que les chevaliers recevaient le collier de l’ordre et plusieurs y désignèrent leur lieu de sépulture. Des seigneurs étrangers pouvaient se joindre à l’ordre.

Des armoriaux anciens représentèrent les différents blasons des membres. Un exemplaire acquis par le chanoine PUISSANT est actuellement la propriété de la Bibliothèque de l’Université de l’Etat de Mons. Nous reproduisons in fine de cette rubrique le folio 20 recto de cet armorial. 

[Source : Le culte de St-Antoine-en-Barbefosse – Willy Staquet – Haynau, revue d’histoire religieuse du comté et de la province de Hainaut, n°4 octobre 1992] 

Les environs de la chapelle vus par satellite (Google Earth).
Le hameau Saint-Antoine et la chapelle sur un plan cadastral du milieu du XIXème siècle (plan POPP).
La chapelle blottie dans son vallon.
Armoiries sur la façade au dessus du porche d’entrée.
L’intérieur de la chapelle est rarement visible – Vue depuis une ouverture de la porte.
Armorial de Saint-Antoine-en-Barbefosse – folio 20 recto. Inscription au centre-droit : « Ma tresdoubtee Dame marguerite de bourgogne Contesse de haynau holandes et zelandes ». Remarquez le collier, le tau (croix) et la clochette d’or.
Une stèle adossée à la chapelle témoigne d’une épidémie subséquente vers 1616.

©Texte de Bernard Detry

Une stèle adossée à la chapelle témoigne d’une épidémie subséquente vers 1616.

Les murs de l’église portent de curieuses « marques de fabrique ». Ces incrustations dans la pierre témoignent de leur origine. Ce sont les signes lapidaires.

I. INTRODUCTION.

Le marquage des pierres remonte à la lointaine antiquité. Cette tradition réapparaît au 12ème siècle du fait de l’essor considérable de l’architecture dû à un extraordinaire élan de la foi. L’usage se poursuivit de l’époque romane au 18ème siècle. 

Il convient de distinguer plusieurs sortes de marques.

Le « signe de tâcheron » était le signe distinctif que chaque tailleur de pierres devait graver sur une des faces de la pierre taillée afin que le chef de chantier puisse vérifier la qualité de son travail et dénombrer la quantité de pierres équarries pour le payer en conséquence. Il s’agit d’un signe d’identité qui exprime à la fois la responsabilité et l’identité de son ou de ses auteurs.

Ce signe n’est cependant pas le seul signe lapidaire que l’on trouve sur un grand nombre d’édifices et qui est en relation directe avec le métier de bâtisseur. Il y a un autre groupe très important, celui des signes utilitaires, dont la mission est de rendre plus aisé le placement des pierres dans la construction.
Le « signe de pose » permet aux maçons de superposer les pierres dans un ordre déterminé.
Les « signes d’appareillage ou marques d’assemblage » sont destinés à faciliter la tâche du maçon dans le placement des pierres qui doivent se juxtaposer.
Les « signes de hauteur d’assise » marquent toutes les pierres d’une même hauteur du même signe. Il s’agit généralement d’un chiffre romain, qui est fonction de la hauteur. Ce signe apparaît souvent comme deuxième signe à coté du signe de tâcheron. 
Les « marques de localisation », généralement des lettres combinées avec des chiffres, permettant de distinguer divers éléments semblables qui, dans une même construction, doivent être placés à des endroits différents, par exemple la fenêtre A avec les pierres AI, AII, AIII…. la fenêtre B, avec les pierres BI, BII, BIII…, et ainsi de suite. 
Les « signes de provenance » renseignent le maçon sur la carrière d’où viennent les pierres. Ces signes ont leur importance si l’édifice à construire est fourni en pierres provenant de différentes carrières et dont les pierres ont des qualités techniques différentes. 
Finalement, il y a le « signe de destination », qui a son utilité si une même carrière fournit des pierres à différents chantiers. 

II. LES MURS DE L’EGLISE DU VILLAGE.

Des signes lapidaires ont été relevés sur les pierres des murs extérieurs de l’église. Ils ont été localisés aux endroits suivants :
– façade Ouest : porche d’entrée (P-E), tour (T) et soubassement (S-O),
– aile Nord : soubassement (S-N.a et S-N.b),
– aile Sud : mur d’angle (A-S) et soubassement (S-S).

Ces signes sont relativement peu élaborés. Il devrait s’agir de signes de tâcherons. Reste à identifier leurs auteurs ou, à tout le moins, leur époque. L’étude est en cours par comparaison à d’autres signes lapidaires découverts dans le pays notamment par l’historien M.Jean-Louis Van Belle 
(Braîne-le-Château – site internet : http://users.skynet.be/sky98372/cirg.html).

Les représentations photographiques ci-dessous illustrent les divers signes trouvés. Des marques identiques figurent à l’intérieur de l’église, essentiellement sur les colonnes. A vous cette fois de les découvir. 

La recherche de sigles constitue un jeu de piste original qui ne manquera pas de passionner les enfants…et leurs aînés.

Porche d’entrée.
Tour.
Soubassement Ouest (à gauche du porche)
Soubassement aile Nord (a).
Mur d’angle Sud
Soubassement aile Sud.
P-E.
S-N.a.8.
S-O.7.
S-N.a.1, S-N.a.3, S-N.a.6, S-N.a.7, S-O.2, S-O.3, S-O.6, S-S.1.
S-N.a.4, S-N.a.5, S-N.a.9, S-N.a.13, S-N.a.14, S-O.8.
Avez-vous découvert ce signe lapidaire à l’intérieur de l’église ?

©Texte de Bernard Detry

Les chemins vicinaux.

Extrait du procès-verbal du 10 juin 1806 de la municipalité de Saint-Symphorien,

N.B. : le terme « vicinal » provient du latin « vicinus » qui signifie voisin ; par extension, un chemin vicinal est une route étroite qui met en communication des villages voisins.

Nous reproduisons, sans en modifier l’orthographe, le texte du procès-verbal précité en y insérant des renvois in fine afin d’actualiser la dénomination des chemins, sentiers, ruelles, piedsentes pour rendre la lecture plus participative.

ASSEMBLEE MUNICIPALE DE SAINT-SYMPHORIEN.

« Avons désigné la longueur et la largeur des chemins comme il étoit équis par ledit arrêté savoir :
1°. Chemin Blancart allant d’havré à armignies, à environ un cart de lieu de la Chaussée de Binche à Mons jusqu’au territoire d’armignies ; ce dit chemin a été reconnu qui devoit avoir la largeur de vingt exhenerat (1) entre les fossés ;
2°. Le Chemin dit du Tilleul (2) allant de Saint-Symphorien à havré depuis la chaussée de Mons à Binche jusqu’au territoire d’havré. Le dit chemin peut avoir 25 minutes de longueur (3) et doit avoir vingt pieds de largeur entre les fossés, ce dit chemin doit en a voir de chaques côtés tous le long.
3°. Le chemin de la Cavée (4), partant de la chaussée de Mons à Binche allant rejoindre le chemin de St Druon conduisant à Spienne peut avoir sept minutes de longueur, ce chemin doit avoir vingt pieds entre les fossés.
4°. Le chemin dit de St Druon partant du chemin Blancart jusqu’au territoire d’Epienne peut avoir environ vingt minutes de longueur cedit chemin doit avoir 20 pieds de largeur entre les fossés.
5°. Le Petit Pavé (5) partant de la place de St-Symphorien allant rejoindre le chemin Fromont ou dit du mont Marler (6) jusqu’au chemin du Tilleul à havré peut avoir dix minutes de longueur ; ces dits chemins doit avoir vingt pieds extrénant entre les fossés.

Noms des chemins connus sous les noms de Ruelles de 18 pieds de largueur :
1°. la ruelle dit de St Léonard (7) doit avoir 18 pieds mais le grand chemin allant du Sart doit avoir vingt pieds de large. Il s’en trouve même trente à 35 à certains endroits. Ces deux chemins ensemble peuvent avoir 25 minutes de longueur jusqu’au territoire d’havré et de Mons allant sur aubourg.
2°. le ruel dite de Cantraine (8), y compris le chemin des Monceaux (9) partant de la place de St-Symphorien jusqu’à la chaussée de Chimay (10) peut avoir vingt cinq minutes de longueur. Ce chemin doit avoir 18 pieds de largeur entre les fossés.
3°. la ruelle dite du Maret (11) conduisant à la place de St-Symphorien, partant d’auprès la ferme Reghem jusqu’à la dite place peut avoir un demi cart de lieu de longueur ; cette ruelle doit avoir 18 pieds entrénant entre les fossés.
4. la ruelle de 7 pieds dite ruelle de Bréadas, aujourd’hui plus connue sous le nom de la ruelle Maurepas (12) conduisant de la place à la chaussée de Mons à Binche doit avoir 7 pieds de largeur.
5°. Ruelle de la Motte (13), venant d’Epienne à St-Symphorien allant rejoindre la ruelle de Rachir (14) doit avoir six pieds entre les fossés et il doit y avoir un fossé tout le long de l’héritage de Baudoux et de Themont pour conduire les eaux au Rieux de la ville.

Sentiers passant sur le territoire de Saint-Symphorien :
1°. Le sentier conduisant de Mons à Binche dit piésente de Binche.
2°. Le piésente allant à havré dit la piésente d’havré, passant sur la prairie Putsage(15).
3°. la piésente dite de Sernaut (16) passant par la ferme de la commanderie et dans l’héritage des héritiers Navaut et la closière de la fosse, allant rejoindre la ruelle Maurepas.
4°. La piedsente allant aux Brulottes (17), partant du chemin Saint Léonard passant entre l’héritage de Floribert Manderlier et la Closière des Sébilles et passant dans le bois d’Espinlieu au même endroit ou passit la procession ; ce sentier va rejoindre le sentier d’Havré auprès du Rieu de la Ville.
5°. La piésente allant de la place de St Symphorien à Spiennes (18).
6°. La piésente dite ruelle de la Marguerite(19), partant du petit Pavé allant rejoindre la ruelle du Marez (20) doit avoir six pieds de largeur.
7°. La piésente nommée la piésente du Préchons (21) partant de la chaussée de Mons à Binche, allant rejoindre la ruelle dite du Marez (22) conduisant à la place de St Symphorien.

[…] 

A été ainsi convenu à l’assemblée municipale du dix juin 1806 a été signé en céance.
A.J. Petit – P.J. Putsage – A.J. Deprez – C. Delcampe – A. Dubreux – Ysidore Noël – Ignace Voituron lieutenant maire. »

————————————————————————————————————————————————-
RENVOIS
(1) mot inconnu
(2) chemin d’Havré
(3) la longueur est mesurée par le temps mis à la parcourir
(4) disparu
(5) rue François Marcq
(6) rue Jules Antheunis
(7) rue Paul Dufour (?)
(8) chemin Saint-Pierre
(9) rue Félix Maigret de Prisches
(10) chaussée de Beaumont
(11) disparue
(12) ruelle Saint-Roch
(13) disparue
(14) rue Georges Wattiez
(15) disparue
(16) Piedsente d’Obourg
(17) Chemin Brulotte – chemin Vert
(18) Sentier Sebille
(19) rue Fernand Huart
(20) disparue
(21) rue Albert Clerfays
(22) rue François Hennebert

[Rubrique réalisée selon des documents d’archive de la famille Marcq].

Piedsente du Cabinet Cossée.
Piedsente d’Obourg.
Sentier Sebille.
Piedsente d’Harmignies.
Chemin Saint-Drion.
Sentier de la Violette.
Chemin Perdu (la Grosse Borne).

©Texte de Bernard Detry

Le patrimoine architectural et culturel du village

Le présent chapitre consacré au patrimoine est assurément le plus important du site. Sa conception quelque peu originale en raison de son menu déroulant repose sur deux objectifs :

– le premier, en faciliter la consultation par un accès direct à l’information recherchée,
– le second, permettre la mise en ligne de nouvelles rubriques dans un avenir rapproché.

Bon nombre de données historiques sont, en effet, encore à exploiter. Révélons, à titre d’exemple, qu’une étude de juin 2005 a permis de recenser au sein du village plus de 250 maisons dont la construction remontait avant l’année 1850. Certes beaucoup d’entre elles ont subi des transformations au cours des ans. Elles constituent toutefois une source fabuleuse d’informations sur notre passé : brasseries, distillerie, moulins, ateliers de charron et de menuiserie, tuilerie etc… 

D’autres aspects plus insolites du village ne manqueront pas de nous fasciner. Mentionnons notamment les caves anciennes et les souterrains. Nous vous recommandons une visite régulière du site afin de découvrir ses nouvelles rubriques et mises à jour. 

La visite d’aujourd’hui continue.

©Texte de Bernard Detry

Balade culturelle

Balade à travers le village

Une promenade intéressante qui peut se faire en famille.

Au départ de la place du village, au numéro 2, l’ancienne maison communale (et ancienne cure) : immeuble superbement restauré, siège social du Groupe Renmans s.a.
A côté, au numéro 3, remarquons cette très belle maison de type tournaisien…
… datée de 1768 sur la traverse de la porte.
Toujours sur la place, au n°21, ce splendide blason incorporé à la façade. On aimerait en connaître l’origine.
La Place, par COLAS artiste symphorinois.
Au début de « notre » Chemin Saint-Pierre se trouve l’entrée principale du Château entouré du parc. Il s’agit d’une ancienne demeure du début du XVIIIème siècle dans laquelle on peut encore observer aujourd’hui une cheminée à chenêts surmontée d’un grand manteau portant les armoiries de la famille ROBERT, initialement seigneur de Choisy , qui portera ensuite le titre de baron de S
Face à l’entrée principale du château, une curieuse construction datée de 1833. Elle aurait abrité une école de musique.
En progressant dans l’avenue Gustave Maigret de Priches, faisons une halte face au numéro 41. Cet immeuble restauré avec beaucoup de goût n’offre apparemment rien de particulier,
hormis … un obus de la première guerre mondiale « incrusté » dans sa façade au dessus de la porte d’entrée !
Quittons définitivement le centre du village en traversant la chaussée Roi Baudouin, pour emprunter la rue Jules Antheunis vers le hameau du Cerneau.
En passant devant le « Château Rose »… peint par l’artiste symphorinois L. Van Den Bulke.
Au départ du hameau de Cerneau, pénétrant dans le bois d’Havré, s’ouvrent deux chemins. Le premier est un chemin privé conduisant à la dernière carrière encore en activité.
l est également emprunté par des pêcheurs pour se rendre aux étangs poissonneux que sont devenues les carrières désaffectées.
Quelques mètres plus loin, un second chemin amène le promeneur autorisé au pied de la très élégante porte des Sars, magnifiquement restaurée, surmontée d’un spacieux pigeonnier.
Cette porte donnait accès à la vielle ferme des Sars dont ne subsiste plus qu’un vieux corps de logis transformé et aménagé avec beaucoup de goût en plusieurs habitations privées. Les deux bâtiments figurant encore à droite sur l’ancien plan cadastral de F. LEROY ont disparu aujourd’hui. [Source : J. DEMULLANDER, Saint-Symphorien, Emeraude du Hainaut.]
Comparez avec le site tel que repris ici sur un plan de P.C. POPP annoté au début du XXème siècle par les exploitants des carrières.
Le Hameau de Cerneau et la ferme des Sarts (carte IGN 1/10.000 de 1994)
Vue d’ensemble du site superbement aménagé
Retour vers le village en emruntant un des sentiers traversant les champs au départ de la rue Jules ANTHEUNIS.

©Texte de Bernard Detry