La carte de Ferraris.

A la fin du 18e siècle, l’ensemble du territoire de la Belgique actuelle a, pour la première fois, été cartographié de manière homogène sous la houlette du Comte J. de Ferraris.

La carte de Ferraris ou carte de cabinet des Pays-Bas autrichiens et de la Principauté de Liège fut établie entre 1770 et 1778 par le comte Joseph, Jean, François de Ferraris, directeur de l’école de mathématique du corps d’artillerie des Pays-Bas, sur commande du gouverneur Charles de Lorraine.

Le levé topographique a été effectué sur les territoires actuels de la Belgique et du Grand Duché de Luxembourg ainsi que sur une partie des territoires allemands et néerlandais.

Entièrement réalisée et dessinée à la main par des élèves officiers, la carte de Ferraris avait une vocation exclusivement militaire : elle retraçait les éléments stratégiques les plus importants comme des rivières, des ponts ou des chemins creux permettant d’y cacher des troupes…

Elle fut publiée à l’échelle originale du 1/11.520 et compte 275 planchettes.

Dépourvue de système de référence, la carte renseigne le relief, l’occupation du sol, l’habitat, le réseau routier, le réseau hydrographique, l’organisation paroissiale ainsi que les limites administratives de l’époque. De nombreuses enclaves sont d’ailleurs visibles. Certaines d’entre-elles, appartenant au territoire français en 1770, n’ont été que partiellement cartographiées.

L’ensemble des planches est consultables sur le site de l’Institut Géographique National et a fait l’objet d’une publication en 2009, à une échelle réduite au 1/20.000ème, sous forme d’un important volume de 51 sur 40 cm et d’un poids de 11,5 kg.

L’extraordinaire travail du Comte de Ferraris nous permet de présenter des plans inédits du village de Saint-Symphorien offrant une excellente résolution.

Le centre du village. Remarquons, au milieu de la Place, la perche du tir à l’arc de la Confrérie des archers de Saint-Sébastien.
La chapelle St-Pierre, le chemin du même nom partant de la chaussée de Chimay (actuellement Beaumont), le château (datant de 1708) et une partie de son parc.
La ferme de l’ordre de Malte avec la chapelle Saint-Jean (croix noire), l’actuelle rue J. Antheunis et la piedsente d’Obourg (en pointillés sous le chiffre 85 sur la gauche).
La ferme du Sart (des Sars), le hameau du Cerneau et la piedsente d’Obourg (en pointillés).
La limite du village de St-Symphorien (chiffre 85 en bas à gauche), le hameau St-Antoine, le bois et le village d’Havré.

©Texte de Bernard Detry

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