Des photographies anciennes des processions du village.
Reconnaissez-vous un parent, un ami ? Dans l’affirmative, signalez le nous. Nous indiquerons le nom en regard de la photo concernée.
©Texte de Bernard Detry
Gardienne de la châsse et des traditions de Saint-Symphorien
Des photographies anciennes des processions du village.
Reconnaissez-vous un parent, un ami ? Dans l’affirmative, signalez le nous. Nous indiquerons le nom en regard de la photo concernée.
©Texte de Bernard Detry
Des souvenirs anciens.
Cette dernière partie des images anciennes traite d’évènements qui ont marqué le village.
©Texte de Bernard Detry
D’après les notes de feu Arthur Durant lesquelles décrivent avec précision ce sanctuaire depuis le XIIe siècle.
La présentation actuelle de l’édifice révèle trois époques bien distinctes :
– la plus ancienne est le chœur à chevet polygonal du XIIème siècle ;
– puis vient le clocher, en pierres de taille, dont les origines se situent aux environs de 1450 ; il abrite une belle gamme de trois cloches dont deux datent de 1708 et sont toujours en service ;
– l’agrandissement des nefs a été décidé en 1708 par l’Ordre de Malte et les travaux dirigés par les architectes Merlin et Debrissy ; le curé Délizée entreprit en 1933 la restauration complète de l’église et ce fut une réussite sans précédent : le plâtras a été enlevé, une corniche vétuste qui contrariait l’élan des voûtes a été supprimée ; briques et pierres, dans leur état naturel, laissent apparaître de fort jolies voûtes ainsi que deux piliers de matériaux de remploi provenant de l’ancienne église.
Le porche d’entrée est formé de voûtes d’ogives sur culots à nervures et formerets hennuyers avec une splendide clé portant un agneau sculpté (XVIème siècle).
En pénétrant dans le sanctuaire le visiteur est impressionné par la grande clarté qui y règne ainsi que par le bel autel moderne qui se trouve au rond du choeur et qui est dominé par un grand crucifix datant de la mission de 1871; il remplace un ancien autel vétuste. Les deux autels latéraux, de style Renaissance datent de 1640 et l’ancien maître-autel était de la même époque. Une statue en bois de Saint-Symphorien orne l’ autel du Patron de la paroisse. Une fort belle statue, don de la Baronne de Saint-Symphorien, domine l’autel de la Vierge et un tableau de 1767 représente trois religieuses d’Epinlieu contemplant une apparition de la Vierge avec l’Enfant Jésus et le diable qui fuit à cette approche. On y remarquera les armoiries de l’ Abbaye qui se composent de trois églantines. Sur l’autel un beau crucifix en ivoire, don de la Paroisse lors du départ de l’ Abbé Délizée et placé à cet endroit suivant son désir, après sa mort. Enfin au sommet de l’autel, dans une loge, surmontée d’un dais, une Pietà attribuée au XVe siècle. Près de l’autel un cadre de fer forgé par Jacobs, artiste montois entourant une gravure de Notre-Dame de Grâces.
Les fonds baptismaux (XVIIIème) étaient décorés d’un tableau découvert sous celui de l’autel de la Vierge lors d’une restauration de ce dernier. Il figure la Vierge prenant six religieuses d’Epinlieu sous sa protection, l’Abbesse Humbeline Migoet étant représentée ainsi que ses armoiries, trois têtes de Maures, et sa devise « Virtus et Amor ».
Il existe deux autres tableaux : Sainte Cécile à l’orgue de l’école Italienne et une mauvaise copie d’un fragment de l’ Assomption de Rubens.
Concernant l’orgue et les cloches, voyez infra la rubrique « Musiques célestes ».
Ancien sanctuaire religieux, l’église, bien que d’apparence modeste, recèle un véritable trésor : la précieuse châsse du XIIème siècle, joyau inestimable de l’art mosan qui a figuré à plusieurs reprises dans des expositions d’art ancien religieux
Il s’agit d’un coffre en chêne, recouvert de cuivre finement ciselé, représentant sur les côtés les douze apôtres, sur le toit, les vertus théologales, au faîte une belle galerie de grosses perles en cristal de roche, les pignons figurant le Sauveur et la Vierge en belle ronde-bosse, le tout enrichi de beaux émaux mosans de grande valeur archéologique.
On peut y lire « F O R T I T U D O . P R U D E N T I A . J U S T I C I A » en caractères latins,
soit Bravoure Prudence Justice.
La châsse contient des reliques de l’époque des croisades : terre du Mont des Oliviers, relique du temple de Jérusalem et de la cité de Nazareth. Il y a quelques années la chasse fut ouverte et on put ainsi vérifier l’exactitude de ces renseignements. C’est à cette occasion qu’il y a été introduit une relique de Saint-Symphorien, authentifiée par Monseigneur Lebrun, évêque d’Autun où a été consommé le martyre du saint.
La châsse repose dans l’église sur un socle de style roman. C’est l’existence de cette châsse qui donne lieu à la grande procession qui chaque année déroule son cortège sur un parcours de quelques quinze kilomètres Nous reviendrons sur les processions du village dans le chapitre » La Confrérie ». Voyez également ci-après la rubrique « Le Grand Tour » (évocation photographique).Une rubrique spéciale est, par ailleurs, consacrée à « La châsse en détails ».
Traditionnellement, le pélérinage à Saint-Symphorien et son tour multiséculaire se déroulent le jeudi qui suit la Pentecôte. Cette tradition veut que lors de l’attribution de la paroisse de Saint-Symphorien à l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem en 1177, Mgr Allard, évêque de Cambrai, ait apporté la châsse. Pour conjurer le sort et mettre fin au fléau de l’époque, la peste (cf. infra la chapelle SAINT-ANTOINE-EN-BARBEFOSSE), les habitants décidèrent de processionner ladite châsse autour du village pour éradiquer le mal. La peste disparut et le tour se perpétra au cours des siècles.
Comparons, en bons montois, avec la procession multiséculaire du Car d’Or. A l’origine de celle-ci, la terrible épidémie de peste de 1349. Pour combattre le fléau, les autorités religieuses décidèrent d’implorer la miséricorde et l’assistance des saints de la cité du Doudou. Le 7 octobre 1349, le clergé et la population de Mons partirent en procession avec les reliques de Sainte Waudru. Le mal cessa et la procession perdura en guise de reconnaissance.
[Sources : Jean DEMULLANDER, Saint-Symphorien, Emeraude du Hainaut. – Jean DEROUBAIX, Le Dictionnaire du Hainaut. – Le Patrimoine monumental de la Belgique, Tome 4, Hainaut/Mons.]
©Texte de Bernard Detry
Peu de personnes ont l’occasion de voir des détails de la châsse et d’apprendre à son sujet quelques détails. En voici l’opportunité.
Commencée vers 1160, la châsse garde de cette époque des émaux champlevés et divers ornements ciselés, puis des figures en relief : le Christ, la Vierge, un Ange, Aaron et un évangéliste courbé sur son écritoire.
Dégradée, peut-être dans un incendie, elle fut restaurée une première fois aux environs de 1275 dans le style et à la manière propre des ateliers de l’Entre-Sambre-et-Meuse.
L’orfèvre est inconnu. La châsse a, sans doute, été réalisée en trois étapes : 1160, 1251 et 1300.
A la base, la châsse a été confectionnée en chêne. Les métaux utilisés ensuite sont du cuivre, du laiton et de l’émail.
La technique employée : coulé, émail, champlevé, doré et ciselé.
Cette châsse relève de l’art roman. Les douze apôtres sont représentés sur les faces. On découvre également notamment trois des quatre vertus théologales sur les versants du toit. On peut y lire, d’un côté, « Fortitudo et Prudentia » (Force et Prudence) et, de l’autre, « Justicia » (Justice).
La tradition rapporte que la châsse aurait contenu à diverses époques des reliques provenant :
– de la maison de Sainte Anne,
– de la cité de Nazareth,
– du temple de Jérusalem,
– du lieux où les anges apparurent aux bergers lors de la naissance du Christ,
– de la pierre sur laquelle dormaient les apôtres lors de la prière du Seigneur,
– du lieu où se cachèrent les apôtres lors de la passion du Sauveur,
– du lieu où les apôtres dictèrent le symbole de notre foi,
– du Mont Thabor,
– du Mont des Oliviers,
– du tombeau de Saint-Joseph,
– du tombeau des Saints innocents,
– d’un os de Saint-Blaise,
– de la pierre sur laquelle dormait Saint-François,
– du crâne d’une Vierge Martyre, compagne de Saint-Ursule.
Photographies YRTEDiffusion.
©Texte de Bernard Detry
Calices, ciboires et autres trésors de la fabrique d’église.
Par « objet du culte », on entend :
objet lié à l’autel, objet lié à l’Eucharistie, objet lié aux autres sacrements, objet lié à l’ablution à l’aspersion et à l’encensement, objet lié à l’offrande et à la quête, objet lié aux temps de Noël et de Carême, objet lié à la consécration des églises des autels et de la Porte sainte, boîte et coffret pour le rangement des objets liturgiques, objet funéraire, objet lié à la procession, objet de dévotion, objet lié au pèlerinage, objet pour l’éclairage, insigne ecclésiastique.
©Texte de Bernard Detry
La présente rubrique ambitionne de vous faire découvrir l’orgue et les cloches de l’église. Cet instrument d’un âge respectable (daté de 1763) et ces vieilles dames (installation en 1708) ont également une histoire intéressante. En voici l’essentiel.
I. L’orgue.
Construit en 1763 par Armand Joseph LION (1720-1805), facteur d’orgues installé à Mons, il fut restauré de 1984 à 1986 dans le plus grand respect de son esthétique et de sa technique d’origine. Il s’agit en réalité d’un orgue dit positif (cf.schéma ci-dessous) de type classique.
Il est sans conteste un des plus intéressants de la région montoise. Il mériterait assurément l’organisation de concerts au sein de l’église.
L’instrument se compose (cf. infra schéma) :
– du Grand Orgue,
– de la console (nouvelle),
– du clavier,
– du pédalier,
– de la tuyauterie en étain (d’origine),
– du buffet (original) entièrement en chêne,
– de la soufflerie (neuve) située dans le soubassement,
– du sommier (original),
– de la transmission mécanique (neuve).
II. Les cloches.
Bien que la construction du clocher se situe aux environs de 1450, ce n’est qu’en 1562 que les annales font allusion aux cloches. Leur installation eut lieu en 1708, en souvenir de l’accession de Robert de Choysy, écuyer, à la seigneurie de Saint-Symphorien.
Il s’agit de trois belles cloches fondues en même temps par Félix SANARD de Tournai :
– ANGELIQUE, placée dans la charpente, au niveau des abat-sons supérieurs : 850 kgs – FA ;
– BEATRIX : 1200 kgs – MI ;
– MARIE-FRANCOISE : 1600 kgs – RE ; félée, elle fut refondue en 1919 par MICHIELS de Tournai et pris le nom MARIE-LOUISE.
En 1919 également, la suspension des trois cloches fut renouvelée (nouvelles roues en orne et coussinets à billes).
En 1933, elles furent électrifiées par M.DELIZEE et par M.Vital DUBOIS. Le glas fut installé à cette occasion.
En 1943, Marie-Louise fut enlevée par les Allemands et remplacée en 1953 par EMMY-MARIE (1800 kgs – DO dièse – fondeur MICHIELS de Tournai). La marainne était Emmy MAIGRET de PRICHES et le parrain l’abbé Jean-Pierre MARCQ (cf rubrique « Images du passé »).
©Texte de Bernard Detry
Bien que située quelques centaines de mètres en dehors du périmètre du territoire de Saint-Symphorien, à savoir à la lisière du bois d’Havré derrière la clairière de la Longue-Roië, il est important de faire découvrir cette chapelle trop ignorée.
L’histoire de la chapelle de Saint-Antoine en Barbefosse nous replonge dans la période des épidémies ayant frappé Mons et ses villages avoisinants au Moyen-Age. Châsses et processions retrouvent ici leur légitimité.
Erigé derrière l’actuel Institut provincial de promotion de la santé (Domaine provincial du Bois d’Havré, rue St-Antoine, 1 – 7021 Havré), à l’Ouest de la bretelle d’autoroute et du château d’Havré, cet ancien oratoire se présente sous la forme d’un petit édifice gothique long de 10 mètres et large de 6,45 mètres blotti dans un creux de terrain planté d’arbres construit entre 1389 et 1409.
La chapelle fut élevée à l’emplacement d’un petit ermitage dédié à Saint-Antoine, après l’épidémie de « mal des Ardents » de 1382. Au Moyen Age, le mal des Ardents, appelé ainsi parce qu’il donnait l’impression d’avoir le ventre dévoré par le feu, s’appelait aussi « feu Saint-Antoine », lequel saint fut invoqué contre les épidémies.
S’il faut en croire un manuscrit de 1598, des chevaliers hennuyers, en route vers Jérusalem en 1352, promirent de se mettre au service des Antonins s’ils échappaient aux Turcs qui les assiégeaient dans l’île de Rhodes. Rentrés sains et saufs, ils reçurent l’autorisation du pape de fonder l’Ordre Militaire et Hospitalier de Saint-Antoine, un ordre plus proche de l’esprit chevaleresque que de l’idéal religieux, et qui n’avait rien à voir avec l’Ordre des Antonins. Les chevaliers de Saint-Antoine souhaitaient s’installer à Mons mais personne n’accepta de les accueillir. En 1362, alors que le Connétable de l’Ordre traversait le bois d’Havré, il découvrit une clairière entourée de ronces. Avec l’appui de Gérard d’Havré, les chevaliers construisirent une petite chapelle flanquée d’une chambrette pour y loger un ermite. L’oratoire abritait un crucifix, une statue de la vierge et celle de Saint-Antoine. Un Montois victime du « mal des Ardents » vint y prier et obtint la guérison. Un charpentier de Gottignies connut là une grâce identique.
Durant l’épidémie du mal des Ardents qui s’abattit sur la région de Mons en 1382 et la peste de 1400, une foule accourut à l’oratoire et y laissa de nombreuses offrandes afin de bâtir une chapelle aux dimensions plus importantes. Le seigneur d’Havré, Gérard d’Enghien, surnommé « le Barbe », et dont le pavillon de chasse se trouvait à proximité, donna son accord pour l’édification d’une chapelle nouvelle et on extraya du sol d’Havré les pierres nécessaires à cette construction. En remerciement à Gérard d’Enghien, on appela la chapelle « Saint-Antoine-en-Barbefosse » (fosse car la chapelle se trouve dans un creux).
« A PESTE, FAME ET BELLO, LIBERA NOS, SANCTE ANTONI »
De la peste, de la faim et de la guerre, délivre-nous Saint-Antoine. Inscription figurant sur une statue du saint dans la chapelle.
Albert de Bavière, Comte de Hainaut, désira perpétuer le souvenir de la cessation du fléau de 1382. Il institua à cette époque dans le comté l’Ordre des Chevaliers de Saint-Antoine. Le siège de cet ordre fut établi dans la chapelle qui possédait une nef et un chœur. Les sires d’Antoing, de Ligne, d’Havré et de Longueval furent les premiers membres sous l’autorité d’un grand maître (le premier fut Albert de Bavière et le dernier, en 1700, le Roi d’Espagne). C’était à Barbefosse que les chevaliers recevaient le collier de l’ordre et plusieurs y désignèrent leur lieu de sépulture. Des seigneurs étrangers pouvaient se joindre à l’ordre.
Des armoriaux anciens représentèrent les différents blasons des membres. Un exemplaire acquis par le chanoine PUISSANT est actuellement la propriété de la Bibliothèque de l’Université de l’Etat de Mons. Nous reproduisons in fine de cette rubrique le folio 20 recto de cet armorial.
[Source : Le culte de St-Antoine-en-Barbefosse – Willy Staquet – Haynau, revue d’histoire religieuse du comté et de la province de Hainaut, n°4 octobre 1992]
©Texte de Bernard Detry
Les murs de l’église portent de curieuses « marques de fabrique ». Ces incrustations dans la pierre témoignent de leur origine. Ce sont les signes lapidaires.
I. INTRODUCTION.
Le marquage des pierres remonte à la lointaine antiquité. Cette tradition réapparaît au 12ème siècle du fait de l’essor considérable de l’architecture dû à un extraordinaire élan de la foi. L’usage se poursuivit de l’époque romane au 18ème siècle.
Il convient de distinguer plusieurs sortes de marques.
Le « signe de tâcheron » était le signe distinctif que chaque tailleur de pierres devait graver sur une des faces de la pierre taillée afin que le chef de chantier puisse vérifier la qualité de son travail et dénombrer la quantité de pierres équarries pour le payer en conséquence. Il s’agit d’un signe d’identité qui exprime à la fois la responsabilité et l’identité de son ou de ses auteurs.
Ce signe n’est cependant pas le seul signe lapidaire que l’on trouve sur un grand nombre d’édifices et qui est en relation directe avec le métier de bâtisseur. Il y a un autre groupe très important, celui des signes utilitaires, dont la mission est de rendre plus aisé le placement des pierres dans la construction.
Le « signe de pose » permet aux maçons de superposer les pierres dans un ordre déterminé.
Les « signes d’appareillage ou marques d’assemblage » sont destinés à faciliter la tâche du maçon dans le placement des pierres qui doivent se juxtaposer.
Les « signes de hauteur d’assise » marquent toutes les pierres d’une même hauteur du même signe. Il s’agit généralement d’un chiffre romain, qui est fonction de la hauteur. Ce signe apparaît souvent comme deuxième signe à coté du signe de tâcheron.
Les « marques de localisation », généralement des lettres combinées avec des chiffres, permettant de distinguer divers éléments semblables qui, dans une même construction, doivent être placés à des endroits différents, par exemple la fenêtre A avec les pierres AI, AII, AIII…. la fenêtre B, avec les pierres BI, BII, BIII…, et ainsi de suite.
Les « signes de provenance » renseignent le maçon sur la carrière d’où viennent les pierres. Ces signes ont leur importance si l’édifice à construire est fourni en pierres provenant de différentes carrières et dont les pierres ont des qualités techniques différentes.
Finalement, il y a le « signe de destination », qui a son utilité si une même carrière fournit des pierres à différents chantiers.
II. LES MURS DE L’EGLISE DU VILLAGE.
Des signes lapidaires ont été relevés sur les pierres des murs extérieurs de l’église. Ils ont été localisés aux endroits suivants :
– façade Ouest : porche d’entrée (P-E), tour (T) et soubassement (S-O),
– aile Nord : soubassement (S-N.a et S-N.b),
– aile Sud : mur d’angle (A-S) et soubassement (S-S).
Ces signes sont relativement peu élaborés. Il devrait s’agir de signes de tâcherons. Reste à identifier leurs auteurs ou, à tout le moins, leur époque. L’étude est en cours par comparaison à d’autres signes lapidaires découverts dans le pays notamment par l’historien M.Jean-Louis Van Belle
(Braîne-le-Château – site internet : http://users.skynet.be/sky98372/cirg.html).
Les représentations photographiques ci-dessous illustrent les divers signes trouvés. Des marques identiques figurent à l’intérieur de l’église, essentiellement sur les colonnes. A vous cette fois de les découvir.
La recherche de sigles constitue un jeu de piste original qui ne manquera pas de passionner les enfants…et leurs aînés.
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Extrait du procès-verbal du 10 juin 1806 de la municipalité de Saint-Symphorien,
N.B. : le terme « vicinal » provient du latin « vicinus » qui signifie voisin ; par extension, un chemin vicinal est une route étroite qui met en communication des villages voisins.
Nous reproduisons, sans en modifier l’orthographe, le texte du procès-verbal précité en y insérant des renvois in fine afin d’actualiser la dénomination des chemins, sentiers, ruelles, piedsentes pour rendre la lecture plus participative.
ASSEMBLEE MUNICIPALE DE SAINT-SYMPHORIEN.
« Avons désigné la longueur et la largeur des chemins comme il étoit équis par ledit arrêté savoir :
1°. Chemin Blancart allant d’havré à armignies, à environ un cart de lieu de la Chaussée de Binche à Mons jusqu’au territoire d’armignies ; ce dit chemin a été reconnu qui devoit avoir la largeur de vingt exhenerat (1) entre les fossés ;
2°. Le Chemin dit du Tilleul (2) allant de Saint-Symphorien à havré depuis la chaussée de Mons à Binche jusqu’au territoire d’havré. Le dit chemin peut avoir 25 minutes de longueur (3) et doit avoir vingt pieds de largeur entre les fossés, ce dit chemin doit en a voir de chaques côtés tous le long.
3°. Le chemin de la Cavée (4), partant de la chaussée de Mons à Binche allant rejoindre le chemin de St Druon conduisant à Spienne peut avoir sept minutes de longueur, ce chemin doit avoir vingt pieds entre les fossés.
4°. Le chemin dit de St Druon partant du chemin Blancart jusqu’au territoire d’Epienne peut avoir environ vingt minutes de longueur cedit chemin doit avoir 20 pieds de largeur entre les fossés.
5°. Le Petit Pavé (5) partant de la place de St-Symphorien allant rejoindre le chemin Fromont ou dit du mont Marler (6) jusqu’au chemin du Tilleul à havré peut avoir dix minutes de longueur ; ces dits chemins doit avoir vingt pieds extrénant entre les fossés.
Noms des chemins connus sous les noms de Ruelles de 18 pieds de largueur :
1°. la ruelle dit de St Léonard (7) doit avoir 18 pieds mais le grand chemin allant du Sart doit avoir vingt pieds de large. Il s’en trouve même trente à 35 à certains endroits. Ces deux chemins ensemble peuvent avoir 25 minutes de longueur jusqu’au territoire d’havré et de Mons allant sur aubourg.
2°. le ruel dite de Cantraine (8), y compris le chemin des Monceaux (9) partant de la place de St-Symphorien jusqu’à la chaussée de Chimay (10) peut avoir vingt cinq minutes de longueur. Ce chemin doit avoir 18 pieds de largeur entre les fossés.
3°. la ruelle dite du Maret (11) conduisant à la place de St-Symphorien, partant d’auprès la ferme Reghem jusqu’à la dite place peut avoir un demi cart de lieu de longueur ; cette ruelle doit avoir 18 pieds entrénant entre les fossés.
4. la ruelle de 7 pieds dite ruelle de Bréadas, aujourd’hui plus connue sous le nom de la ruelle Maurepas (12) conduisant de la place à la chaussée de Mons à Binche doit avoir 7 pieds de largeur.
5°. Ruelle de la Motte (13), venant d’Epienne à St-Symphorien allant rejoindre la ruelle de Rachir (14) doit avoir six pieds entre les fossés et il doit y avoir un fossé tout le long de l’héritage de Baudoux et de Themont pour conduire les eaux au Rieux de la ville.
Sentiers passant sur le territoire de Saint-Symphorien :
1°. Le sentier conduisant de Mons à Binche dit piésente de Binche.
2°. Le piésente allant à havré dit la piésente d’havré, passant sur la prairie Putsage(15).
3°. la piésente dite de Sernaut (16) passant par la ferme de la commanderie et dans l’héritage des héritiers Navaut et la closière de la fosse, allant rejoindre la ruelle Maurepas.
4°. La piedsente allant aux Brulottes (17), partant du chemin Saint Léonard passant entre l’héritage de Floribert Manderlier et la Closière des Sébilles et passant dans le bois d’Espinlieu au même endroit ou passit la procession ; ce sentier va rejoindre le sentier d’Havré auprès du Rieu de la Ville.
5°. La piésente allant de la place de St Symphorien à Spiennes (18).
6°. La piésente dite ruelle de la Marguerite(19), partant du petit Pavé allant rejoindre la ruelle du Marez (20) doit avoir six pieds de largeur.
7°. La piésente nommée la piésente du Préchons (21) partant de la chaussée de Mons à Binche, allant rejoindre la ruelle dite du Marez (22) conduisant à la place de St Symphorien.
[…]
A été ainsi convenu à l’assemblée municipale du dix juin 1806 a été signé en céance.
A.J. Petit – P.J. Putsage – A.J. Deprez – C. Delcampe – A. Dubreux – Ysidore Noël – Ignace Voituron lieutenant maire. »
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RENVOIS
(1) mot inconnu
(2) chemin d’Havré
(3) la longueur est mesurée par le temps mis à la parcourir
(4) disparu
(5) rue François Marcq
(6) rue Jules Antheunis
(7) rue Paul Dufour (?)
(8) chemin Saint-Pierre
(9) rue Félix Maigret de Prisches
(10) chaussée de Beaumont
(11) disparue
(12) ruelle Saint-Roch
(13) disparue
(14) rue Georges Wattiez
(15) disparue
(16) Piedsente d’Obourg
(17) Chemin Brulotte – chemin Vert
(18) Sentier Sebille
(19) rue Fernand Huart
(20) disparue
(21) rue Albert Clerfays
(22) rue François Hennebert
[Rubrique réalisée selon des documents d’archive de la famille Marcq].
©Texte de Bernard Detry
Le présent chapitre consacré au patrimoine est assurément le plus important du site. Sa conception quelque peu originale en raison de son menu déroulant repose sur deux objectifs :
– le premier, en faciliter la consultation par un accès direct à l’information recherchée,
– le second, permettre la mise en ligne de nouvelles rubriques dans un avenir rapproché.
Bon nombre de données historiques sont, en effet, encore à exploiter. Révélons, à titre d’exemple, qu’une étude de juin 2005 a permis de recenser au sein du village plus de 250 maisons dont la construction remontait avant l’année 1850. Certes beaucoup d’entre elles ont subi des transformations au cours des ans. Elles constituent toutefois une source fabuleuse d’informations sur notre passé : brasseries, distillerie, moulins, ateliers de charron et de menuiserie, tuilerie etc…
D’autres aspects plus insolites du village ne manqueront pas de nous fasciner. Mentionnons notamment les caves anciennes et les souterrains. Nous vous recommandons une visite régulière du site afin de découvrir ses nouvelles rubriques et mises à jour.
La visite d’aujourd’hui continue.
©Texte de Bernard Detry